GRR, je suis ma femme sauvage








La Femme sauvage est universelle
La Femme Sauvage est individuelle
La Femme Sauvage est intérieure
La Femme Sauvage est personnelle
La Femme Sauvage entend tout le monde
La Femme Sauvage est naturelle
La Femme Sauvage a été apprivoisée
La Femme Sauvage a été dressée


La Femme Sauvage entend sauvage en tant que retour à la nature, non pas cet ensauvagement décrié


je ne sais plus réellement ce que je pense
je fixe l’eau elle se meut
tout résonne en elle
entre elle
le son la pensée la vitesse
vibre en elle c’est le courant qui emporte qui je suis
ça dilue les pans trop forts
ça empêche les débordements
ça coule
ça coule
ça coule
je ne sais plus si je me noie ou si l’on me baise

je ne sais plus
je ne préfère pas
préférerais
comment jouer avec eux lorsqu’ils se jouent de nous
je ne sais pas ce que je mérite mais je sais que je ne mérite pas ça
c’est tout un travail en moi
qui sort en travail de moi

comment t’avaler
comment te montrer comment déglutir
comment mimer qui vient face à moi
comment me distancier
le bitume le rebond qu’il produit en moi
ma vue se dissipe devient dissidente me cache me trahie
proteus
janus
qui sont ces hommes qui me répondent lorsque j’appelle mes Femmes
ne t’inquiète pas je rentrerai vite
que seras-tu lorsque je ne suis plus là


je ne sais quel temps
je reste privilégiée et en dehors mais qui suis-je pour définir mon rôle

c’est pas le vin qui rentre en moi
je rentre en moi grâce au vin
si je suis empiriQQQQQQ empirique que
que
que serait ma vérité sans mon expérience sans mon ressenti
mais la question est un bateau que je ne prendrai pas
vitesse encore
qui m’écorche le visage

je pense que c’est la seule vérité que je connais
je comprends
je partage ne suis pas entendue
fils de flic
ça reste de la déblatèr- les religions égyptiennes étant uniques
-ration

je veux pas revenir dessus pour te sucer
mais qui suis-je sans sucer

sinon une belle suceuse
Sappho me fait des guillis
ÇA FAIT PLUSIEURS FOIS QU’ON ME VOLE MES CHAUSSURES

j
j’adore la lumière jaune apocalyptique de la fin d’été

je rentre je jongle je jongle je rentre
je ne suis pas apatride ni patride encore moins matride
je ne suis personne car j’ai tout oublié

car j’habite dans l’eau qui s’écoule
moi même je coule
j’ai tout oublié
nébuleuse elle n’appartient nulle part

on longe les murs en évitant la pisse

et je leur dirai je leur dirai

come closer closer


13,5
55


tu as harcelé quelqu’un au lycée
et tu suis la personne encore sur les réseaux
et tu viens parler en vrai à cette personne trois ans après lui avoir dit de mourir quand tu la croises en boîte de nuit

j’essaie d’imaginer
par où ça passe


une fois écrites les choses ne m’appartiennent plus
ça n’est pas une possession
réécriture

je ne suis personne car j’ai tout oublié

car j’habite dans l’eau qui s’écoule
moi même je coule

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a la rage d’être enfermée
s’ajoutent les œillères du tympan
les quatre murs se dessinent dans la cérumen
je n’entends que l’espace fermé
qui me hurle dessus son silence
la ventilation qui devrait être la mienne
crache ce qu’elle peut de l’ordinateur


je me penche à la fenêtre -

chaque odeur enflamme mes souvenirs latents
du boisé brulé encensé
au monoï de la crème la fleur tous les pores imprégnés imprégnants mon corps mon épiderme prend vie
mes élans m’échappent m’emmènent à toi
j’essaie de t’apercevoir depuis les barreaux
bave renâcle ta main remonte ma gorge
tu appuies de toutes tes forces sur mon estomac tu
tends la main au fond de ma trachée pour remonter
moi acculée toi débordante
l’eau sur l’asphalte tu l’as déjà entendu.e
je n’ai jamais trouvé la force agressive qui l’arrache
ma tête qui craque contre les murs invisibles
paralysie tu prends vie dans la glaire nasale
qui te goute
je dis ce que je ne pense pas je
pense à toi
c’est mon estomac qui te parle

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Senèque a dit ces bois sacrés peuplés d’arbres antiques d’une hauteur inusitée, où les rameaux épais superposés à l’infini dérobent la vue du ciel, la puissance de la foret et son mystère, le trouble que répand en nous cette ombre profonde qui se prolonge dans les lointains, tout cela ne donne-t-il pas le sentiment qu’un dieu réside en ces lieux ?


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qu’est-ce que je fais si libidinale



te préparer pour la bagarre mais un peu trop tard
écrire
écrire
écrire
essorer
essorer
essorer